En2016, il réalise L'Observatoire de la lumière, installation in situ sur l'enveloppe du bâtiment de Frank Gehry à la fondation Louis Vuitton [31] dans le bois de Boulogne. La même année, il investit le jardin de l'hôtel parisien le Bristol, où il installe une pergola en plexiglas coloré, installation présentée sous le nom de Pause colorée [32].
Accueil > Agenda Alice Bialestowski 17/05/2016 à 10h00 75 - Paris Agenda Daniel Buren s’est emparé des voiles de la fondation Louis-Vuitton pour les revêtir de couleur. L’artiste et Frank Gehry ont une complicité vieille de quarante ans et ce travail in situ, "L’observatoire de la lumière", établit un dialogue inédit avec le bâtiment. lancer le diaporama L'Observatoire de la lumière - © photo n° 1/17 La fondation Louis-Vuitton est déjà un édifice hors normes et, un an et demi après son inauguration, il ne fallait pas en attendre moins de l’intervention de Daniel Buren. Quand on arrive sur place, l’effet est bluffant on reste sans voix devant ce gigantesque berlingot surgissant en bordure du bois de Boulogne. C’est rigolo, démesuré mais pas seulement, car le travail de l’artiste réussit à rendre le bâtiment intelligible en déplaçant notre regard. Constituées de 3600 verres, les douze voiles sont recouvertes en quinconce de filtres colorés qui sont à leur tour ponctués à distance égale les uns des autres par des bandes alternativement blanches et vides, axées perpendiculairement au sol. Les treize couleurs retenues font apparaître et disparaître des formes colorées toujours changeantes selon les heures et les saisons – bien qu’il soit préférable d’y aller par beau temps. Assumant pleinement l’aspect décoratif de son œuvre, Buren développe un jeu somptueux de couleurs, de projections, de reflets, de transparences et de contrastes. L’installation temporaire est recto verso, et il ne faut pas hésiter à aller déambuler sur les terrasses pour en prendre la mesure. Une immersion ludique et colorée qui vaut le détour car la symbiose Buren-Gehry fonctionne à plein, même si l'on n'ose pas poser la question du budget. À ce titre, on ne saurait oublier et suggérer à Bernard Arnault que tout près – à une centaine de mètres de là – l'ancien musée national des Arts et traditions populaires MNATP de Jean Dubuisson est en train de pourrir sur place et que s’il ne sait pas quoi faire de son argent, il peut toujours se rapprocher des propriétaires que sont la ville et l’État pour sauver ce chef-d’œuvre architectural du XXe siècle. Daniel Buren, L'observatoire de lumière, Travail in situ Bon été ! 29/07/2022 Actualités 300 La rédaction d’AMC vous souhaite un bel été et vous donne rendez-vous en septembre pour de nouvelles actualités. D’ici là , inscrivez-vous pour recevoir des newsletters thématisées pendant tout le mois d’août expositions estivales, livres, profession, etc.. Découvrez aussi la base de données […] Équerre d'argent 2022 les candidatures sont […] 16/06/2022 Équerre d'argent 300 La 40e édition de l'Équerre d'argent est lancée ! Proposez vos réalisations sur la plateforme dédiée avant le 9 septembre 2022. Le prix organisé par les rédactions du Moniteur et d'AMC a pour objectif de faire connaître le meilleur de la production architecturale réalisée sur le territoire français. […] Annuel AMC 2022 proposez vos réalisations 07/07/2022 Appel à projets 300 La rédaction d'AMC sélectionne les 100 bâtiments qui ont marqué 2022 pour les publier dans son numéro spécial "Une année d'architecture en France". Proposez vos réalisations avant le 21 octobre 2022, en remplissant le formulaire disponible à ce lien. Les dossiers de candidature doivent comporter […] Galerie Abonnés La tragique épopée du plastique - Exposition 28/07/2022 Exposition 300 Longtemps adulé, désormais honni, le plastique n'a pas bonne presse. Pourtant, il fait partie intégrante de notre quotidien, et de notre histoire. Comment en sommes-nous devenus dépendants ? Où le plastique est-il essentiel et où peut-il être réduit ou remplacé ? De quelle manière pouvons-nous […] Galerie Abonnés Refuge pop et recyclé pour chiens, oiseaux et […] 27/07/2022 Réalisations 300 Destiné aux éducateurs canins et aux particuliers, ce centre de formation faut aussi office de refuge pour les oiseaux et les chauve-souris. Sa couleur vert pistache uniformise le travail d'assemblage de matériaux de récupération, mené par les architectes de l'agence Eeestudio. La commune rurale de […] La pensée d'Anni Albers - Livre 27/07/2022 Livres 300 L'exposition Anni et Josef Albers », cet hiver au musée d'art moderne de la ville de Paris, a donné un coup de projecteur sur le splendide travail de tissage d'Anni Albers, laquelle était artiste, enseignante, artisane, designer textile et théoricienne. Pour la première fois traduits en français, […]
Uneoeuvre: ”L'observatoire de la lumière”. L’été se fait attendre et vous avez des envies de lumière ? On vous emmène en promenade au coeur du Bois de Boulogne, pour découvrir la nouvelle oeuvre in situ de Daniel Buren. L’artiste contemporain a recouvert de filtres multicolores les 3600 verres qui composent les douzes voiles du
Le hasard fait décidément bien les choses, un dimanche pluvieux, gris, à ne pas pointer le bout de son nez dehors… et l’opportunité de pénétrer dans l’un des nouveaux temples parisiens, à savoir la Fondation Vuitton. Ouvrant gracieusement ses portes afin de présenter au plus grand nombre une exposition thématique, la fondation a créé la surprise en mettant en place un événement exceptionnel. Résidant à moins de 5 minutes des lieux à vol d’oiseau, je n’avais aucun autre choix que de prendre un parapluie pour éviter le déluge et cette humidité décourageante. Une dernière précision, car j’ai envie d’être franc dès le départ, c’est uniquement le bâtiment et lui seul qui m’a sorti de chez moi dimanche dernier. N’oublions pas que pour voir une telle prise de risque architecturale, il vous faut au moins aller jusqu’à Bilbao. Franchir les portes de cet espace titanesque aux accents futuristes était donc une première pour moi. Passée l’entrée, les multiples points de contrôles et les sourires des nombreux agents d’accueil, le voyage pouvait enfin commencer. J’avais attendu de me rendre en ces lieux baignés de lumière, patientant pour une expo d’envergure. Le calendrier jouant en ma faveur c’est Buren qui a piqué ma curiosité avec son travail sur le bâtiment en lui-même. De vous à moi, nous pouvons penser tout le bien ou tout le mal que l’on veut de Buren, force est de constater que son œuvre est tellement adaptée à l’architecture que l’on pourrait croire que la mise en couleurs était pensée pour s’y greffer dès le départ. Certains parlent d’insecte géant, d’autres d’une sorte de vaisseau spatial comme échoué au milieu de la forêt. Cette impressionnante masse de verre et d’acier qui détonne dans tous les points de vue, s’organise autour de plusieurs volumes bien distincts. La présence de plusieurs maquettes pour comprendre où l’on se trouve dans la fondation est indispensable. Elles vous révéleront les secrets de l’architecture intérieure. Il faudra par contre prendre des escaliers et accéder à un petit espace baptisé studio » pour y voir la maquette globale. Cette salle présente le projet par le biais d’un film, facilitant ainsi la perception globale de l’emprise au sol de ce volume à la morphologie si particulière. L’esthétique toute en voiles tendues du bâtiment se pare du jeu de couleurs avec merveille. Et pour cause avec 3600 éléments en verre répartis sur l’ensemble du complexe, il y a de quoi jouer pour créer cet observatoire de la lumière ». L’architecture est à la fois sublimée et mise en relief d’une manière peu courante pour une construction de ce genre. Les encadrements qui découlent des espaces entre les structures offrent une vue imprenable sur la Défense. Le parc en contrebas, quant à lui, évoque une ville plus proche de Manhattan que de Paris. On pourrait croire en observant cette succession d’images que l’on viendrait à se lasser du jeu de damiers colorés, sachez qu’il n’en est rien. Au contraire, en fonction des lieux et de la lumière, l’ambiance est beaucoup plus confortable qu’il n’y parait. Peu importe le niveau, vous serez aussi bien à l’abri partiellement de la pluie et curieusement du vent. On en vient à imaginer des réceptions, des soirées ou autres événements qui, dans ce type d’écrin, deviendraient des références. Le bois de Boulogne est connu pour ces nombreux lieux de réception, nul doute que cet espace se privatisera rapidement et dépassera sa fonction initiale de lieu d’exposition. La régularité comme la couleur du bassin font un curieux écho à un reste d’architecture passée, visible au fond de l’image. Une explosion de couleurs au milieu d’une verdure qui se donne des faux airs de forêt luxuriante. Pour ceux qui pensent qu’une canopée » est un ensemble de vitres sur un amas de métal, disons qu’à cette hauteur, avec cette vue vous êtes plus proches de la définition qu’au sein du nouveau quartier de châtelet les halles… Comme une oasis aérienne, les visiteurs se pressent un peu partout pour s’immortaliser à un endroit puis à un autre. C’est donc un ballet incessant de visiteurs friands de selfies qui s’est approprié les lieux sans retenue. Prenant le temps de se poser pour discuter comme dans un parc, nombreux sont ceux qui restaient à l’extérieur et se laissaient recouvrir par les tonalités des films colorés. Passer d’un endroit à un autre, que ce soit en hauteur ou en sous-sol, permet de découvrir des formes, des lumières et des points de vues qui même par mauvais temps restent splendides à regarder. Visiter ce type d’endroit par un temps aussi maussade reste le test idéal pour se confronter au plaisir d’y déambuler malgré les aléas de la météo. Il n’y a pas que la structure du bâtiment qui invite au jeu des prises de vues, les effets de miroirs ont eux aussi leur part d’intérêt. Comme vous pouvez le voir sur les images qui suivent, le passage de l’eau n’apporte pas seulement une dimension d’apaisement. L’effet d’optique prolonge des jeux de lignes et de perspectives et agrandissent les espaces. Dans ce billet, je ne ferai aucun commentaire sur la collection d’art chinois à laquelle je suis resté complètement hermétique. J’ai surtout compris avec cet espace que l’agencement des salles donne une dimension cinématographique à n’importe quelle œuvre qui s’y présente. L’atmosphère est tellement agréable que de nombreux visiteurs n’hésitent pas à s’asseoir partout où ils se sentent à l’aise. Cette appropriation est un bon signe et un parfait test in situ pour les futurs architectes. Observer comment des spectateurs se déplacent et se posent en dehors des zones dédiées, permet aussi de trouver des idées d’agencements muséaux. Peu importe l’endroit où vous prenez position, il y aura toujours un angle de vue qui vous poussera à prendre une photo. Concrètement, si vous avez l’esprit créatif vous n’aurez aucun mal à trouver un intérêt à ce lieu. Soit vous en photographierez tous les recoins, soit vous en dessinerez d’autres. Il y a tellement à voir et à comprendre, ne serait-ce que dans la structure du bâtiment, qu’une fois à l’intérieur on se met à penser que l’on aurait imaginer les choses différemment à tel ou tel endroit. Et si vous commencez déjà à réfléchir de la sorte, c’est que vous vous y sentez déjà comme chez vous. D'autres articles qui pourraient vous intéresser
DanielBuren, L’Observatoire de la lumière, Fondation Louis Vuitton Un film de Gilles Coudert Conçue en dialogue avec le bâtiment de Frank Gehry, l’œuvre de Daniel Buren intitulée L’Observatoire de
Ma newsletter personnaliséeAjouter ces thèmes à ma newsletter personnaliséeL’architecte Frank Gehry a construit la Fondation Louis-Vuitton pour être bousculé par les artistes ». A partir du 11 mai, Daniel Buren s’y emploie donc en faisant endosser un joyeux costume à carreaux au monument contemporain achevé en 2014, dans le bois de Boulogne, à Paris. L’œuvre temporaire en 13 couleurs intitulée L’Observatoire de la lumière » sera visible jusqu’à la fin de l’ Buren connaît Frank Gehry depuis bien avant qu’il ne soit devenu célèbre… et que je l’ai été aussi, d’ailleurs ». Grâce à des amis communs, l’artiste français a rencontré l’architecte américano-canadien au tout début des années 1970, à Los Angeles. Il venait de finir sa maison particulière, celle qui a commencé à intriguer la communauté des architectes », se souvient Daniel Buren. Quatre décennies plus tard, les deux hommes sont passés au rang de créateurs à la renommée internationale, chacun dans sa catégorie, et Frank Gehry était en train de mettre la dernière main au nuage » de verre qu’il a conçu pour la Fondation Louis-Vuitton dans le bois de Boulogne, à Paris, quand il a proposé à Daniel Buren d’imaginer un projet d’œuvre pour le bâtiment. L’édifice devait ainsi être inauguré quelques mois plus tard, en octobre 2014, quand l’architecte a suggéré au plasticien de faire flotter des voiles ou des drapeaux sur les terrasses de la Fondation comme il lui était déjà arrivé de le faire par ailleurs. Mais pour dire les choses rapidement, ça ne m’a pas inspiré du tout », en rit encore Daniel façonner là une de ces créations in situ dont l’artiste s’est fait une spécialité à travers les villes du monde, il avait davantage envie de mettre sa marque sur la structure même du bâtiment. Plus précisément, il a préféré intervenir sur les grands voiles de verre qui lui donnent son allure si caractéristique de grand navire aux voiles gonflées par le vent. Frank Gehry n’y a vu aucune opposition de principe, poursuit Daniel Buren. Et quand je lui ai pourtant fait remarquer que ce que j’envisageais allait beaucoup changer l’aspect de son architecture, il m’a répondu 'Daniel, j’ai fait un musée pour être bousculé par les artistes. Tu peux faire ce que tu veux !' » L'Observatoire de la lumière, travail in situ, 2016 ». L'œuvre de Daniel Buren permet au public d’évoluer sous et dans la couleur. - © © DB - ADAGP Paris, 2016 © Manuel Lagos - Cid Un peu moins de deux ans après cette conversion, la Fondation Louis-Vuitton surgit donc parmi les arbres du bois de Boulogne telle qu’elle a été métamorphosée, du moins temporairement, par Daniel Buren colorée, fantasque et joyeuse. L’artiste a fait coller sur ses douze grandes coques de verres des filtres en vinyle bleus, jaunes, rouges, verts… le montage de l’œuvre a duré 29 nuits, réparties sur cinq semaines, pendant lesquelles la moitié des 3 600 verres, soit à peu près 7 000 m² de la surface des voiles, ont été couverts », explique-t-il. En faisant alterner les pièces de couleurs et les verres laissés à leur état d'origine et en insérant, ça et là , quelques pièces aux rayures discrètes, il a ainsi dessiné de gigantesques damiers de 13 couleurs différentes. Dans ce qui est disponible dans les catalogues -assez limités- des industriels, Daniel Buren a choisi ce qu’il y avait de plus vif, de plus contrasté. Il n'était pas question que son intervention intitulée L’Observatoire de la lumière », ne soit qu’en demi-teinte. Il fallait que ça claque ! Avant le montage, je pensais que le bâtiment en serait transformé. Et je me rends compte que le résultat va bien au-delà de ce que j’escomptais », constate Daniel Buren, alors que l’œuvre, désormais en place, est officiellement ouverte au public à partir du 11 mai et devrait rester visible jusqu’à la fin de cette année. Selon lui, cette coloration souligne la complexité du bâtiment. On réalise ainsi à quel point tout cela est plié ! » Et alors qu’en temps normal les voiles de verre sont plutôt mats, la Fondation ainsi parée gagne en transparence et en luminosité. Surtout quand, sous les rayons du soleil, les carreaux de couleurs sont projetés sur les parois blanches et les sols des terrasses… Avant de s’estomper sous l’effet d’un nuage qui passe. Comme il s’est amusé avec le bâtiment de Frank Gehry, Daniel Buren joue en effet avec un autre élément qu’il a trouvé in situ, une des merveilles de l’Ile-de-France son ciel changeant ». L’Observatoire de la lumière », travail in situ de Daniel Buren à la Fondation Louis-Vuitton à partir du 11 mai 8 avenue du Mahatma Gandhi dans le bois de Boulogne - 75116 Paris.
Refletsdans les voiles de verre de Frank Gehry Daniel Buren "L'observatoire de la lumière". Travail in situ 2016 Fondation Vuitton, Paris À
04h12 , le 8 mai 2016 , modifié à 10h41 , le 21 juin 2017 Paris est sa ville, et il continue d'y créer des œuvres in situ, pensées selon les espaces qu'elles redessinent en rayures noir et blanc ou en couleurs primaires. Des installations parfois pérennes, comme les fameuses colonnes rayées du Palais-Royal. Après le parc du château de Versailles 2004, le musée Picasso 2009, la Monnaie de Paris 2010, la nef du Grand Palais pour "Monumenta " 2012 ou les rosaces quadrillées du Cent-Quatre 19e, toujours visibles, Daniel Buren, 78 ans, se confronte au bâtiment dessiné par l'architecte Frank Gehry , pour la fondation d'art contemporain Louis Vuitton . Son installation, L'Observatoire de la lumière, qui sera inaugurée cette semaine restera en place au moins six le bâtiment dessiné par Frank Gehry avant de travailler à votre installation?Je l'ai vu sortir de terre, car je travaillais deux ans avant son ouverture sur un projet de parcours entre le métro Les Sablons et la fondation, afin de guider les visiteurs arrivant à pied. J'avais imaginé intervenir dans la station même – et la RATP était partante – et sur le trajet. Tout est tombé à l'eau en raison d'un refus de l'architecte des Bâtiments de France. Puis, peu de temps avant l'ouverture, Frank Gehry, qui est un ami depuis les années 1970, m'a demandé de réfléchir à une autre installation avec des oriflammes, soulignant l'idée du mouvement du vent dans les voiles. Mais cela ne m'inspirait pas, et j'ai arpenté le bâtiment et ses méandres. J'ai proposé une intervention sur les vitrages. J'aime le fait, très original, que les visiteurs vivent une déambulation pleine de surprises dans ce musée, et ses multiples terrasses en escalier. Ils ne savent jamais sur quoi va déboucher une salle, sur quelle vue. Je voulais travailler sur la transparence, et donner l'impression au public qu'il marche sur la verrière, qui se reflète au sol, et qu'il nage dans la couleur, et aussi que les gens lèvent les yeux vers le ciel.Fondation Louis Vuitton / Martin Argyroglo © DB-ADAGP, Paris 2016Mais le projet a pris corps un an et demi plus tard…J'ai envoyé des croquis à Suzanne Pagé [la directrice de la fondation] et à Frank Gehry. "Magnifique, m'a-t-il répondu, mais pas tout de suite." Il fallait que les gens découvrent d'abord cette architecture avant de bouleverser les choses. Finalement, en octobre, Suzanne Pagé m'a rappelé pour ce projet, d'apparence hyper simple mais qui a demandé cinq semaines de chantier de nuit et mobilisé des alpinistes, chargés de poser les milliers de films transparents [ Un travail de est le résultat obtenu?Avant d'intervenir dessus, je voyais cet édifice comme un gros coléoptère sortant du sol. Avec mon installation, le public devrait mieux voir le gonflement des voiles, qui ont à présent des airs de montgolfière. On se rend mieux compte également que certaines voiles sont pliées grâce au jeu des treize juin, le BurenCirque s'installera dans le bois de Boulogne. Des artistes proposeront un spectacle dans un univers que vous avez créé, et qu'ils rendront vivant. Que représente le monde du cirque pour vous?C'est un univers qui m'attire, depuis l'enfance, et a servi de modèle à des artistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècles, tels Picasso, Léger, Calder. Cette imagerie du cirque m'intéresse mais je n'en ai pas tiré une peinture comme le faisait Picasso. J'ai formalisé des éléments comme la piste, le chapiteau, transformé en trois cabanons pour le BurenCirque.Iwan Baan/FONDATION LOUIS VUITTONTrès jeune, vous avez rencontré Picasso. Dans quelles circonstances?J'avais tout juste 17 ans et j'avais gagné une bourse pour les élèves en fin de lycée sur un projet d'études portant sur l'influence du paysage de Provence sur les peintres, de Cézanne à Picasso. Je suis parti trois mois à vélomoteur et j'ai frappé aux portes et l'on m'a accueilli j'ai rencontré Picasso, Chagall, Masson et une cinquantaine d'autres artistes. Au retour, grâce à mon compte rendu, j'ai obtenu une autre bourse! Et à 18 ans, je suis parti au Mexique découvrir les peintres muralistes, comme Diego Rivera. J'ai réalisé que l'École de Paris n'était pas le centre du monde et cela m'a sans doute influencé pour la suite des événements…Une partie des œuvres éphémères, photographiées par l'artiste, sont visibles sur son site .Source JDD papier
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